Introduction :
Jusqu’au XIXe siècle, on pensait que la lumière
était constituée d’un jet de particules, ce qui suffisait à rendre compte des
phénomènes de réflexion et de réfraction. L’interprétation de la diffraction,
en revanche, exigeait une approche différente, amenant à considérer la lumière
comme une onde, par analogie avec les phénomènes observés en mécanique.
1- L’onde lumineuse :
1-1-Nature :
La lumière fait partie du domaine très vaste des ondes
électromagnétiques. Le passage d’un faisceau lumineux modifie temporairement
les propriétés électriques et magnétiques du milieu de propagation, lequel
n’est pas forcément un milieu matériel. Contrairement aux ondes mécaniques, la
lumière, onde lumineuse progressive,
se propage même dans le vide.
1-2-Célérité de la lumière, indice d’un milieu transparent :
La célérité C de la lumière dans le vide est une constante
universelle, dont la valeur a été fixée à 3.108 m.s-1 en
1983. Elle est identique pour toutes les ondes électromagnétiques.
Dans les milieux matériels transparents, la célérité de la
lumière est plus faible sa valeur v s’obtient en divisant C par l’indice n du milieu, qui est un nombre
supérieur à 1. Dans le verre d’une fibre optique d’indice 1,5 par exemple, la
lumière se propage 1,5 fois plus lentement que dans le vide.
1-3-Lumières monochromatique, poly-chromatique :
Une lumière
monochromatique a une couleur déterminée. Elle correspond à une onde
électromagnétique sinusoïdale ou radiation
de fréquence v bien définie, fixée par la source lumineuse. La lumière LASER
est un exemple de lumière quasi monochromatique.
Une lumière poly-chromatique
est, quant à elle, composée de radiations de différentes couleurs (fréquences).
La lumière naturelle, dite blanche, est un ensemble continu de radiations
allant de l’infrarouge (faibles fréquences) à l’ultra-violet (fortes
fréquences) en passant par le domaine du visible.
1-4- Longueurs d’onde lumineuses :
On affirme communément que les longueurs d’onde visibles
s’étalent de 400 à 800 mono-mètres, ce qui laisse penser que la longueur d’onde caractérise une
radiation, au même titre que sa couleur (ou sa fréquence). En réalité, cette
terminologie constitue un abus de langage.
La longueur d’onde λ, reliée à la fréquence γ
par l’expression :
λ= v/γ
Dépend de la fréquence (et donc de la couleur), mais aussi
du milieu de propagation. Les longueurs d’onde de 400 à 800 nanomètres sont
uniquement celles des radiations visibles dans le vide (ou dans l’air dont
l’indice est très proche de 1).
2- Quelques phénomènes observables avec la lumière :
2-1-La réflexion :
Un rayon lumineux qui rencontre un miroir se réfléchit selon les lois de Descartes de la réflexion (fig.1)
·
Les rayons incidents, réfléchi et la normale appartiennent
à un même plan (première loi de Descartes).
·
L’angle de réflexion i’ est égal à l’angle d’incidence
i (deuxième loi de Descartes).
2-2-La réfraction :
Lorsque la lumière passe d’un milieu de propagation à un
autre, sa direction change, en accord avec les lois de Descartes de la
réfraction (fig.2).
·
Les rayons incidents, réfracté et la normale
appartiennent à un même plan (première loi de Descartes).
·
Les angles d’incidence i et de réfraction r sont
reliés aux indices n1 et n2 des milieux de propagation
par l’égalité :
n1.sin i = n2.sin r
(deuxièmes lois de Descartes).
2-3-La diffraction :
·
Les tentatives visant à isoler un rayon lumineux
en faisant passer de la lumière à travers un trou de très faible diamètre se
sont toujours avérées vaines. A chaque fois, on observait sur un écran placé
après l’ouverture non pas un point mais une tache lumineuse, entourée de zones
sombres et brillantes (sig.3).
Ce phénomène d’étalement de la lumière, qui évoquait les
phénomènes de diffraction observés
en mécanique, amena tout naturellement à considérer la lumière comme une onde.
·
De même qu’en mécanique, le phénomène de
diffraction se manifeste lorsque l’onde rencontre une ouverture ou un obstacle
dont la taille est de l’ordre de la longueur d’onde (bien plus faible dans le
cas de la lumière que dans celui du son).
L’objet diffractant se comporte comme source secondaire,
réémettant au-delà de lui, à la même fréquence que la source primaire et dans
toutes les directions.
·
L’importance du phénomène de diffraction se
mesure en donnant la demi-largeur
angulaire θ (appelée écart angulaire)
du maximum principal de diffraction, vu depuis la source. Dans le cas
particulier d’une fente ou d’un fil de largeur à, l’écart angulaire a pour
valeur :
θ =λ/a
·
De manière générale, la diffraction est d’autant
plus marquée que la longueur d’onde est élevée et que la taille de l’objet
diffractant est petite.
2-4-La dispersion :
La décomposition de la lumière blanche par un prisme et la
formation d’un arc-en-ciel après la pluie ont une origine commune. Quand la
célérité d’une onde, et donc l’indice du milieu de propagation, dépendent de la
fréquence (de la couleur), le milieu est dispersif. Le phénomène de dispersion se produit par exemple dans
le cas du verre ou de l’eau. En traversant le prisme ou les gouttes d’eau en
suspension dans l’atmosphère, chacune des radiations qui composent la lumière
blanche est déviée de manière différente, ce qui produit un spectre lumineux.
3- Définition clés :
·
Onde lumineuse
progressive : onde résultant de la propagation d’une perturbation
électromagnétique, transportant de l’énergie et ne nécessitant pas de support
matériel contrairement aux ondes mécanique.
·
Indice n
d’un milieu : rapport de la célérité c de la lumière dans le vide à la
célérité v de la lumière dans le milieu considéré.
·
Radiation :
onde électromagnétique (ici, lumineuse) progressive sinusoïdale.
·
Lumière monochromatique :
radiation de couleur (fréquence) bien déterminée.
·
Lumière poly-chromatique :
ensemble de radiations de différentes couleurs (fréquences).
·
Réfraction :
changement de direction de propagation de la lumière au passage d’un milieu
transparent à un autre.
·
Diffraction :
phénomène se manifestant lorsque l’onde rencontre une ouverture (ou un
obstacle) dont les dimensions sont de l’ordre de la longueur d’onde. L’objet
diffractant se comporte comme une source secondaire réémettant au-delà de lui,
à la même fréquence que la source primaire, dans toutes les directions.
·
Dispersion :
phénomène se manifestant lorsque la célérité d’une onde, et donc l’indice du
milieu de propagation, dépendent de la fréquence (de la couleur). En traversant
un milieu dispersif, chacune des radiations qui composent la lumière blanche
est déviée de manière différente, ce qui produit un spectre lumineux.