Bobines et Circuit RL


Introduction:


Comme les condensateurs, les bobines sont des composants de base de nombreux circuits électroniques.

       Définition et propriétés des bobines :

Définition :

Une bobine est un dipôle récepteur constitué d’un enroulement de fil conducteur (solénoïde, moteur, élément de transformateur…)

Loi d’ohm aux bobines d’une bobine

Tension aux bornes d'une bobine

La tension Ub aux bornes d’une bobines s’exprime en fonction de l’intensité i du courant qui la parcourt au coures du temps t (fig.1) par la relation :
Ub = r i + Ldi/dt
Une bobine est caractérisée par sa résistance interne r (en ohm) et son inductance L (en henry, H), coefficient lié à son nombre de spires et à sa géométrie. Dans le cas où r est nul, l’inductance est dite pure.
La présence d’un noyau de fer à l’intérieur d’une bobine augmente son inductance, mais celle-ci dépasse rarement quelques henrys.

L’effet inductif d’une bobine :

L’effet inductif d’une bobine, c'est-à-dire dire l’apparition d’une tension Ldi/dt, est d’autant plus manifeste que les variations d’intensité au cours du temps sont importantes. Un sèche-cheveux débranché trop rapidement, par exemple, est le siège d’une tension élevée engendrant des étincelles par « ionisation » de l’air ambiant.
Dans le cas où l’intensité du courant est constante (terme en Ldi/dt nul), la bobine se comporte comme un résistor de résistance r.

Energie emmagasinée par une bobine :

Le courant qui circule dans l’enroulement de fil de la bobine crée un champ magnétique à l’intérieur de celle-ci. Du fait de son inductance, la bobine a emmagasiné une énergie magnétique :
Eb = Li²/2
De même que l’énergie d’un condensateur, l’énergie d’une bobine est une grandeur continue. En conséquence, l’intensité du courant qui traverse une bobine ne peut pas présenter de discontinuité au cours du temps.

    Réponse d’un circuit RL à un échelon de tension :

Une bobine d’inductance L et de résistance interne nulle est connectée à un générateur de tension en série avec un résistor de résistance R et un interrupteur (fig.2a). a l’instant date t=0, on ferme l’interrupteur (fig2b)
schéma de montage du circuit RL


Variation de tension en fonction du temps à l'établissement du courant

           

Etude expérimentale de l’établissement du courant :

L’enregistrement  de la tension UR au bornes du résistor donne l’intensité au facteur R près (UR =Ri). La courbe représentative des variations de l’intensité au cours du temps fait apparaître un retard à l’établissement du courant, retard dû à la présence d’une inductance (fig.3)
établissement du courant dans le circuit RL

A la date t=0+, l’intensité est encore nulle (comme nous l’avons vu précédemment, cette grandeur ne peut subir se discontinuité). Elle augmente ensuite progressivement jusqu’à tendre vers la valeur E/R, valeur que l’on aurait obtenue en branchant directement le résistor sur le générateur de tension, en l’absence d’inductance. C’est la constante de temps.
Τ= L/R
Qui donne un ordre de grandeur de la durée nécessaire pour passer du régime transitoire au régime établi (ou permanent). L’établissement du courant est la détermination de la constante de temps peut s’opérer graphiquement, τ représentant l’abscisse du point d’intersection de l’asymptote à la courbe et de sa tangente à l’origine.

Etude mathématique de l’établissement du courant :

La tension UG aux bornes du générateur s’exprime comme la somme des tensions UR et U:
E= Ri + Ldi/dt, d’où  (di/dt) + (Ri/L) = (E/l)
Le terme en (Ri/L) ayant la même unité que le terme en (di/dt), la constante τ= (L/R) est bien homogène à une durée.
L’équation différentielle peut ainsi s’écrire :
(di/dt) + (i/τ) = (E/L)  d’où  i = (E/R)(1 – e-t/τ)
L’adéquation de celle-ci avec les résultats expérimentaux est parfaite.
A la date t=0+, l’intensité (qui ne peut subir de discontinuité du fait de la présence de la bobine) est encore nulle.
Lorsque t tend vers l’infini, l’intensité tend vers la valeur E/R : les variations de l’intensité sont alors quasi nulles et l’inductance ne joue plus aucun rôle.
A la date t=τ, l’intensité vaut 0,63 E/R et a donc atteint 63% de sa valeur maximale, que l’on considère en général atteinte au bout d’une durée 5τ.

Cas d’une bobine résistive

Dans le cas où la résistance interne r de la bobine n’est pas nulle, les résultats précédents restent valables en remplaçant R par R+r. l’intensité maximale dans le circuit sera donc égale à E/(R+r) et la constante de temps à L/(R+r).
En revanche, la tension aux bornes du résistor UR donne toujours l’intensité au facteur R près (et non R+r).

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